Venez découvrir le moulin à eau de Chenillé-Changé et renouez avec les métiers d'antan en découvrant le moulin à eau de Chenillé-Changé
Découvrez un moulin à eau fortifié toujours en fonctionnement, avec sa roue à aube de 7 mètres de diamètre, sa turbine hydraulique, ses 145 poulies, ses 470 mètres de courroies et ses machines de fabrication.
Vous découvrirez comment le blé devient farine et le savoir-faire des métiers d’antan
VISITE INDIVIDUELLE (visite à l'aide d'un fascicule - Durée de la visite : 30 minutes environ)
Réouverture prochainement
VISITE GUIDEE en groupes (Durée de la visite : de 20 à 30 minutes)
Sur réservation - Minimum 15 adultes - 1 sac de farine offert à chaque visiteur (uniquement en visite guidée)
Remarques :
- Les animaux de compagnie sont invités à rester à l'extérieur du moulin
- Les photographies et les films sont autorisés.
- La visite s'effectue sur les 3 étages du moulin (escalier sans ascenseur)
Tarifs
Moyens de paiement : CB, espèces et chèques vacances |
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Visite individuelle |
Visite Guidée |
Adulte |
3.90 € |
5.00 € |
Adolescent |
3.00 € |
3.40 € |
Enfant |
2.00 € |
2.50 € |
Enfant moins de 4 ans |
Gratuit |
Gratuit |
L'hydraulique d'un moulin
Un moulin à eau, ou moulin hydraulique, est une installation destinée à utiliser l'énérgie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau qui est amenée au moulin par un bief.
Le moulin à eau, attesté en Europe depuis l'antiquité (il est décrit dans le Traité d'architecture de Vitruve), est plus ancien que le moulin à vent. Il se développe parallèlement à la disparition de l'esclavage à partir du IXe siècle : l'utilisation de l'énergie hydraulique plutôt qu'animale ou humaine permet une productivité sans comparaison avec celle disponible dans l'antiquité (chaque meule d'un moulin à eau peut moudre 150 kg de blé à l'heure ce qui correspond au travail de 40 esclaves)[2]. Le moulin à eau, tout comme le moulin à vent, a été supplanté au XIXe siècle par l'arrivée de la machine à vapeur, puis par le moteur électrique
L'eau peut aussi arriver sous la roue, pour lui transmettre une partie de son énergie cinétique
Dans la majorité des cas la roue à aubes est verticale (axe horizontal) :
- Dans un moulin au fil de l'eau, c'est le courant du cours d'eau ou du bief qui entraîne la roue à aubes par sa partie inférieure.
- En conduisant l'eau au-dessus de la roue, c'est la chute de l'eau qui transmet son énergie à la roue ; l'usage de roues à godets permet un rendement supérieur.
- L'eau peut aussi arriver sous la roue, pour lui transmettre une partie de son énergie cinétique.
À partir de la révolution industrielle, et plutôt au XXe siècle, certains moulins utilisent une roue horizontale (à axe vertical) également dite « turbine », en particulier dans le cas des moulins « à retenue », qui sont en général de taille modeste. Le niveau d'eau est maintenu à une hauteur suffisante en amont du moulin par un barrage ou un seuil muni d'un déversoir.
Roue à aubes
La roue à aubes est une roue de construction particulière, munie de pales, permettant de créer ou de restituer un mouvement rotatif d'axe au départ d'un mouvement linéaire de fluide. Initialement simples et de construction très facile, elles ont évolué au fil du temps, avec les progrès de l'hydro et aéro-dynamique pour devenir les turbines d'aujourd'hui
Moulin Bouin en Anjou
Les Transmissions
Que le moulin soit doté d'une roue hydraulique est une chose. Mais cette roue a pour but de faire fonctionner correctement tous les équipements et toutes les machines qui composent le système de mouture du moulin. Entre la roue et ces machines sont installés des mécanismes qui vont permettre une transmission du mouvement de la roue : ce sont pour l'essentiel des axes métalliques, des engrenages, des courroies et des poulies.
La première - et la principale - étape de cette transmission a lieu au rez-de-chaussée du moulin, aussi appelé bas moulin. A ce niveau, l'axe de la roue traverse le mur du moulin et, par tout un système d'engrenages, va communiquer son mouvement aux meules et aux autres machines du moulin qui se trouvent à l'étage.
Le jeu d'engrenages du bas moulin ne sert pas qu'à transmettre le mouvement, il permet aussi, en jouant sur la dimension des engrenages, de démultiplier la vitesse de rotation de la roue, pour permettre à chaque machine de tourner à une vitesse déterminée. Le schéma ci-dessous montre comment la roue, qui tourne à une vitesse de 5 à 6 tours par minute finit, grâce à ce système de démultiplication, par faire tourner les meules à une vitesse bien plus élevée (80 à 100 tours par minute).

Au niveau de la chambre des meules, le gros fer, qui se prolonge au travers du plancher, se termine par un système de renvoi d'angle qui va permettre d'actionner toutes les machines de l'étage grâce à un axe garni de poulies qui seront prolongées par une courroie.
Ces poulies sont généralement construites en bois ou en fer. Ici également, elles ont un diamètre variable et sont calculées pour permettre à chaque machine de tourner à la vitesse qui lui convient.
Les courroies du moulin sont pratiquement toutes taillées dans du cuir. C'est un matériau qui a l'avantage d'être solide, souple et élastique mais qui, contrairement aux matières synthétiques qui composent les courroies modernes, est très sensible aux conditions de température et, surtout, d'humidité.
Cela implique, par exemple, qu'il faut parfois les retendre si le temps est très sec. De plus, comme tout ce qui est fabriqué en cuir, elles ont besoin d'être entretenues.
L'élévateur à farine
Une fois le grain moulu, la farine tombe au niveau du bas-moulin où elle sera mise en sac si on souhaite prélever de la farine intégrale.
Pour bluter la farine, celle-ci devra être remontée jusqu'au-dessus du blutoir : c'est ici qu'intervientl 'élévateur à farine.
Il est constitué de deux poulies et de deux conduites en bois à l'intérieur desquelles tourne une courroie garnie de godets. Ceux-ci prélèvent la farine en bas et la remontent jusqu'au grenier où elle sera déversée dans le blutoir.
Une fois la farine déversée, les godets redescendent vides pour reprendre de la farine. Le cycle continue ainsi indéfiniment. Le schéma ci-dessous illustre le fonctionnement de cette machine assez simple, mais qui simplifie considérablement le travail du meunier.

C'est au niveau du grenier du moulin que l'élévateur va déverser la farine intégrale dans la trémie du blutoir. Sur la photo de droite, on aperçoit la courroie qui fait fonctionner l'élévateur. La courroie qui porte les godets n'est pas visible de l'extérieur de l'élévateur ; la conduite en bois qui descend à droite de l'élévateur amène la farine jusqu'au blutoir.
En fait, cette machine évite au meunier de remonter manuellement les sacs de farine intégrale pour les déverser lui-même dans le blutoir.
C'est un mécanisme dont le principe est toujours utilisé aujourd'hui dans les minoteries modernes pour transporter le grain ou la farine.
Le tire-sacs
Cette corde terminée par une petite chaîne sert à monter les sacs (de grains ou de farine) d'un étage à l'autre du moulin. Le tire-sac sert surtout à amener au grenier les sacs de grains qui sont prêts à être moulus, afin de les déverser dans la trémie des meules ou du nettoyeur.
Grâce à un système de trappes dans les planchers et les plafonds, les sacs peuvent être montés à n'importe quel étage du moulin. Ce mécanisme ne fonctionne que dans un sens, celui de la montée. Il est impossible de faire descendre des sacs avec le tire-sac

Histoire du blé
Le grain de blé : un aliment de base... une monnaie d'échange... C'est 3000 ans avant J-C que les premiers procédés de panification ont été élaborés par les Egyptiens : ce sont les premières galettes à base de blé ! L'homme sait alors produire sa propre nourriture. En même temps que celui-ci acquiert son autosuffisance alimentaire, apparaissent les premiers échanges commerciaux. Par la suite, les techniques de panification s'améliorent grâce aux Hébreux, Grecs, et enfin Romains qui en répandent l'usage à travers l'Europe. C'est ainsi que sous des formes très variées (pain, biscuits, semoule, couscous, pâtes, …), le blé (blé tendre ou blé dur) deviendra l'aliment essentiel de la civilisation occidentale. A travers les siècles et les générations, le grain de blé a conservé toutes ses valeurs et reste un élément essentiel à notre alimentation. Aujourd'hui le blé fait partie de notre quotidien, présent dans de nombreuses compositions...
Le Grain de blé
Raconte-moi le grain de blé ...
Après la fécondation des fleurs, le grain se forme : il grossit peu à peu et mûrit au soleil. Chaque épi porte au moins 45, parfois 50 et même jusqu'à 60 grains. Sa taille est d'environ 6 mm. Sa couleur varie du jaune pâle à l'ocre roux selon la variété du blé. Si la terre est riche et que le blé a pu se nourrir tout au long de sa croissance, il est rempli, large et sa surface est bien lisse. S'il a souffert au contraire du manque d'eau ou de la pauvreté du sol, il est ridé et maigre. On dit qu'il a été échaudé.
Le grain de blé se compose de trois parties essentielles :
- les enveloppes qui protègent la graine et qui, avec l'assise protéique, donneront le son, après le travail du meunier.
- le germe qui donnera naissance à un autre blé si au lieu d'être livré au moulin, le grain est semé en vue d'une prochaine récolte.
- l'amande, constituée d'un ensemble de cellules, renferme les grains d'amidon, réunis entre eux par une sorte de ciment naturel, le gluten. C'est l'amande qui donnera la farine.
A savoir :
C'est le blé d'hiver ou blé tendre qui est à l'origine de la farine panifiable et qui représente la majeure partie de la production française. Le blé dur sert à la fabrication des semoules, couscous et pâtes.
La Mouture
Le travail du meunier consiste, tout en conservant le germe, à détacher l'amande farineuse du son en broyant le grain. C'est ainsi que l'on obtient la farine.
Après avoir nettoyé les grains et procédé à une légère humidification des grains pour faciliter la séparation du son, une série d'opérations successives vont progressivement transformer le grain en farine
Le Broyage
Depuis plus d'un siècle, le broyage mécanique a remplacé le travail des meules de pierre. Des gros cylindres métalliques (250 mm de diamètre, 500 à 1000 mm de long) tournent à une cadence régulière. Ils sont formés de deux rouleaux cannelés qui tournent en sens inverse, à vitesse différente, et vont écraser les grains qui passent entre leurs dents. Les grains passent donc quatre ou cinq fois dans des cylindres de plus en plus rapprochés, aux cannelures de plus en plus fines.
Des tamis séparent les produits de chaque broyage et les classent selon leur grosseur. Toute opération de tamisage en meunerie s'appelle blutage.
Quelques moulins à la meule de pierre existent encore. Elles permettent de produire une farine en petite quantité qui préserve l’intégralité du blé mais ne permet pas une bonne séparation des différents éléments : on obtient ainsi une farine avec un fort taux de cendres.
Le Sassage
Les semoules sont faites de petites particules plus ou moins fines et plus ou moins lourdes, qu'il faut classer selon leur grosseur et leur densité. Elles passent sur des tamis très fins animés d'un mouvement rapide dans des appareils spéciaux appelés des sasseurs. Les semoules les plus lourdes tombent ; les plus légères sont aspirées vers le haut par un courant d'air qui souffle continuellement.
Le Claquage et le convertissage
Les semoules ainsi classées sont envoyées, catégorie par catégorie, dans une nouvelle série d'appareils à cylindre dont les rouleaux, cette fois, sont lisses et permettent d'obtenir des particules de plus en plus fines.
La génératrice
Qu'on se le dise ! Ce moteur ne sert pas à faire tourner le moulin !
En fait, c'est tout le contraire, puisque ce moteur n'en est pas un : c'est une génératrice d'électricité.
Et ici aussi, c'est la roue qui la fait fonctionner, et pas le contraire !
S'il peut paraître étrange de trouver un tel appareil dans un moulin à farine, il faut remonter à l'époque où toutes les maisons n'étaient pas raccordées à un réseau de distribution d'électricité comme c'est le cas aujourd'hui.
Elle reste cependant une illustration de l'utilisation possible de la force hydraulique pour produire de l'électricité ou toute autre forme d'énergie renouvelable...
La roue à Aube tourne à une vitesse moyenne de 4 tours à la minute, et c’ est grâce à un système de multiplication qu’ elle entraîne la génératrice à une vitesse de 1500 tours à la minute. Ainsi cette seconde génératrice produit 100Kw.h par jour, soit l’ équivalent de 14 habitations.
Énergie hydraulique
L'énergie hydraulique est l'énergie fournie par le mouvement de l'eau, sous toutes ses formes, chute, cours d'eau, marée. Ce mouvement peut être utilisé directement, par exemple avec un moulin à eau, ou plus couramment être converti, par exemple en énergie électrique dans une centrale hydroélectrique.
L'énergie hydraulique est en fait cinétique dans le cas des marées et cours d'eau, et potentielle dans le cas des chutes.
L'énergie hydraulique peut également être convertie en énergie hydroélectrique, i.e. pour la production d'électricité :
- une centrale hydroélectrique utilise l'énergie de la hauteur de chute et du débit d'un cours d'eau
- une centrale marémotrice utilise l'énergie des marées, l'énergie des vagues et l'énergie des courants marins
Énergie hydroélectrique
L'énergie hydroélectrique, ou hydroélectricité, est une énergie électrique obtenue par conversion de l'énergie hydraulique des différents flux d'eau (fleuves, rivières, chutes d'eau, courants marins...). L'énergie cinétique du courant d'eau est transformée en énergie mécanique par une turbine, puis en énergie électrique par un alternateur.
- une centrale hydroélectrique utilise l'énergie de la hauteur de chute et du débit d'un cours d'eau
- une centrale marémotrice utilise l'énergie des marées, l'énergie des vagues et l'énergie des courants marins